Cette année, huit personnes à mobilité réduite s’élanceront au départ de la course, sur des joëlettes (un fauteuil tout-terrain, doté d’une seule roue, qui permet à une personne à mobilité réduite ou en situation de handicap de pratiquer la randonnée ou la course avec l’aide d’accompagnateurs, ndlr). Une grande première. « D’habitude, nous en avons au moins une ou deux par an mais pas plus. C’est une belle aventure humaine », assure Denis Courtois, organisateur de la course.
Apprendre à diriger la joëlette dans la vase et le sable
Chaque participant doit être accompagné par un équipage, de cinq à huit personnes, qui peuvent se relayer pour diriger la joëlette. Une reconnaissance de parcours était organisée le mois dernier.
L’occasion pour les sportifs d’apprendre à manipuler ce fauteuil tout-terrain dans la vase et le sable. « Je participe à la Transbaie tous les ans, mais c’est la première fois que je vais courir en tant qu’accompagnateur. En l’occurrence pour mon cousin qui est paraplégique. Je suis enseignant, j’ai embarqué sept de mes collègues pour former un équipage, c’est un vrai défi pour eux », témoigne l’un des coureurs.
Parmi les accompagnateurs également, des membres d’association qui se sont portés volontaires ou encore des salariés du Crédit agricole, à l’initiative de ce projet. L’entreprise a collaboré avec le Comité départemental handisport de la Somme qui prête les six fauteuils pour la compétition.
Les équipages ont eu le droit à un rapide cours avant de s’élancer, notamment concernant le placement : une personne doit se positionner à l’arrière pour maintenir l’équilibre et pour que le poids de la joëlette soit moins lourd, deux personnes se mettent à l’avant pour tirer et deux sur le côté, au niveau du fauteuil.
Un test réussi pour les sportifs et de bon augure pour la Transbaie : ils s’élanceront une demi-heure avant le peloton le jour J.
